Verdun
: rue Saint Pierre
TRAITE DE VERDUN : Rattachée à l'Empire germanique au Xème siècle, et siège d'une seigneurie épiscopale, comme ses homologues de Metz et de Toul, Verdun est à cette époque intégrée à l'espace culturel germanique. En témoigne sa cathédrale millénaire de style roman-rhénan qui domine la cité depuis plus de 1000 ans. Dans la ville haute, les quartiers ecclésiastiques et administratifs sont défendus par les murailles de la "Fermeté" dont la Porte Châtel, ouverte sur la Champagne, est le seul vestige. Du IXème au XIIIème siècle, Verdun connaît une économie prospère et une vie intellectuelle et artistique remarquable.
VERDUN PLACE MILITAIRE : De 1624 à 1636, les ingénieurs du Roi s'inspirant des principes d'Errard de Bar Le Duc, construisent la première Citadelle sous la direction de Marillac.
A la fin du siècle, de 1670 à 1690, Vauban renforce cette citadelle, mais surtout entoure toute la ville d'une solide enceinte bastionnée et réalise un ingénieux système d'inondations défensives au moyen de 3 ponts-écluses. En 1792, l'armée prussienne investit Verdun, mais la garnison, manquant de moyens et de volonté de résistance, se rend après le bombardement. La victoire des troupes françaises à Valmy, met fin à une courte occupation ennemie. En 1870, canonnée depuis les hauteurs les plus proches par les Prussiens, Verdun est condamnée à se rendre après un siège trés courageux. Verdun abandonne alors sa stratégie de défense rapprochée et Séré de Rivières édifie une double ceinture de forts sur un périmètre de 40 kilomètres, qui sera complétée d'un réseau de voies étroites irrigables et centré sur la Citadelle Souterraine.
DE SARAJEVO A LA GUERRE : Le 28 juin 1914, l'Archiduc héritier d'Autriche-Hongrie, Francois Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Par le biais des alliances, l'Europe s'embrase.
LA BATAILLE DE 1916 : La guerre s'enlise sur tous les fronts. Pour décourager la coalition et déjouer l'attaque franco-anglaise prévue sur la Somme, les Allemands sont déterminés à porter un coup décisif à l'armée française. Leur choix se porte sur Verdun, où ils espèrent attirer la majeure partie des forces françaises dans un combat mortel. La bataille la plus célèbre du siècle commence le 21 février 1916 au petit matin, sous un déluge de feu et de fer craché de 1225 canons. Le 25 février, les Allemands s'emparent du Fort de Douaumont qui ne pouvait se défendre, quelques mois plus tard, du Fort de Vaux. De mars à Juillet 1916, offensives et contre-offensives se succèdent à un rythme inexorable. C'est l'enfer de Verdun. Le lot quotidien des soldats dans les tranchées, c'est le supplice des gaz, de la boue, de la peur et du froid. Après des assauts de part et d'autre, les Français reprennent le terrain. Décembre 1916 voit la fin de la bataille la plus sanglante de l'histoire. Début mars 1917, les Allemands lancent une offensive sur la Rive Gauche de la Meuse. L'objectif sera d'atteindre le Mort-Homme et la Cote 304, buttes qui constituent des résistances naturelles.
INTERVENTION AMERICAINE : Des combats acharnés commencent. Comme sur la Rive Droite, les Allemands disposent de moyens considérables. Un pilonnage intensif et systématique va débuter. De terribles corps à corps ont lieu. Pendant des mois, ces lieux vont être le théâtre de combats meurtriers. Des milliers d'hommes seront sacrifiés, alors que les positions resteront inchangées. En 1917, le secteur est enfin dégagé. En 1918, les Américains interviennent. Deux millions d'hommes débarquent sur le sol français. Ils vont s'illustrer plus particulièrement sur le front de Verdun, en Argonne et dans le secteur de Saint-Mihiel. En lançant de violentes offensives qui vont être très coûteuses en vies humaines, les Américains reprennent le terrain et repoussent les Allemands jusqu'à Sedan.
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